Il y a 30 ans… la flamme olympique faisait étape à Belley

Il y a 30 ans, jour pour jour, la flamme olympique faisait étape à Belley. Un évènement qui a marqué les esprits de nombreux Bugistes.

Partie d’Olympie (Grèce) le 13 décembre 1991, elle a été transportée en concorde supersonique jusqu’à Paris pour arriver in fine à Albertville le 8 février 1992. 57 jours de relais (faisant écho aux 57 épreuves au programme des Jeux Olympiques d’hiver) durant lesquels la flamme a parcouru plus de 5 000 km à travers 22 régions, 60 départements et 2 000 communes.

Avant d’être confiée au footballeur Michel Platini et à François-Cyrille Grange (9 ans à l’époque) pour enflammer la vasque du stade d’Albertville, la torche, dessinée par Philippe Starck, est passé dans les mains de centaines de porteurs de flamme bénévoles. Ils devaient être âgés de 15 à 20 ans. Près de 100 000 candidatures de la France entière ont été envoyées aux organisateurs. Un tirage au sort a été effectué pour sélectionner les porteurs.

A Belley, pas moins de 22 personnes ont assuré le transport de la flamme entre le 4 et le 5 février 1992. Cette dernière a passé la nuit au sein du palais épiscopal, sous bonne garde des bénévoles du BSP. Pour fêter l’évènement, de nombreuses animations se sont déroulées les 3 et 4 février.

Témoignage de Stéphane Zuccali, un des porteurs de la flamme olympique.

» Il y avait eu un tirage au sort pour porter la flamme olympique. J’étais très content quand j’ai appris que j’étais sélectionné. La flamme est arrivée à Belley la veille. Je ne me rappelle pas de beaucoup de détails mais par contre je n’avais jamais vu autant de monde dans les rues.

Le lendemain, une navette déposait les relayeurs à leur point de départ. Pour moi c’était à Coron, pour courir 1 km en direction Magnieu, escorté par le BSP et accompagné par un facteur de Belley (le cortège était sponsorisé par La Poste). Il faisait très froid ce jour-là et un brouillard à couper au couteau ! Mais l’euphorie était là pour nous réchauffer. J’ai donné la flamme à hauteur de Magnieu et je suis monté dans un bus qui suivait le cortège. Le facteur a continué avec un autre relayeur car lui faisait 10 km. On ne portait pas la flamme originale mais une copie. L’originale suivait dans un camion du cortège.

Pour clôturer cette aventure, nous avions tous été conviés à Grenoble pour une soirée spéciale.

Je suis très fier aujourd’hui de pouvoir montrer ma tenue et la photo qui m’ont été offertes. J’y tiens beaucoup car peu de personnes ont eu ce privilège. Cela a été émouvant de raconter à ma femme ou mes enfants. Récemment, ma fille a eu une intervention au collège sur les prochains JO de Paris et elle a pu apporter mes trésors à ses professeurs pour qu’ils les montrent aux élèves. Elle aussi était très fière ! »

Sur la photo, Stéphane Zuccali, torche à la main. A ses côtés, Gérard Jacoty, Marc Grivet, Jean-Claude Lyonnet…