L’Espace Rameaux a accueilli durant trois jours 21 élèves des classes de l’audace artistique du lycée du Bugey pour un stage autour de l’écriture et de l’éloquence. Une action qui s’inscrit en lien direct avec le projet d’établissement consacré à Gaston Lavoile, proviseur du Collège moderne de Belley pendant la Seconde guerre mondiale.
Créée en 2019, la classe de l’audace artistique permet à des élèves d’accéder à un parcours artistique autour des thèmes « Humanités, littérature et philosophie ». « L’enseignement des humanités permet aux élèves de mieux appréhender leur propre humanité », explique Isabelle Journo, professeur de français. Cette année, en résonance avec le projet d’établissement, la classe a assisté à une conférence sur Gaston Lavoile. Elle a ensuite travaillé sur les valeurs de la République, leurs aspects théoriques mais aussi leur application aujourd’hui. Ils se sont nourris de toute cette matière et ont pu la restituer au cours du stage d’éloquence mené par le slameur Medhi Kruger. Ce dernier les a encouragé à écrire d’abord pour eux-mêmes, à jouer avec les mots. Petit à petit, les élèves sont entrés dans un processus d’écriture qui les a amenés, en fin de stage, à prendre la parole sur scène et à partager avec le groupe leurs écrits. Cette dernière étape a été vécue comme une révélation pour certains qui, jusqu’ici, n’avaient pas eu le courage de s’exprimer, souvent par manque de confiance en eux. « Nous voulions les amener à la découverte, dans leur tête et leur corps, des pouvoirs de la parole, et à leur faire éprouver concrètement le courage, l’audace », rapporte Isabelle Journo. « Au-delà de cela, nous avons tenu à ce que leur année ne se résume pas au Covid et que la totalité de notre projet puisse se faire malgré les contraintes financières ou logistiques. Nous voulons qu’ils gardent de souvenirs forts de projet et qu’ils comprennent tout le rôle de l’école dans ces périodes compliquées. »
Le projet d’établissement verra lui son aboutissement avec la nomination de l’internat Gaston-Lavoile et la conception d’un documentaire de 52 minutes par Acte Public Compagnie, structure de production audiovisuelle et théâtrale lyonnaise.