Seconde main : des commerces de proximité l’ont adoptée
Longtemps considéré comme un phénomène marginal pour le commerce, le marché de l’occasion prend du poids chaque jour. A Belley, plusieurs commerçants ont opté pour la seconde main en complément de leur activité. Rencontre avec deux d’entre eux : Raphaël Murgia (le Chantier) et Stéphanie Zampin (Atelier-boutique Perle de KaOlin).
Raphaël Murgia, boutique le Chantier (14 place de la Victoire)
« J’ai mis en place un système de rachat de vêtements et d’accessoires d’occasion directement à la boutique Le Chantier. L’idée est de dynamiser la fréquentation en apportant une solution éco-responsable qui est l’ADN de la boutique. J’ai remarqué que la vente de vêtements d’occasion en ligne n’est pas toujours optimale. Je me suis donc associé avec Leïla de la Parenth’aise, conseillère en image et responsable d’un showroom de seconde main à Cormaranche-en-Bugey. Le principe est simple, les clients viennent à la boutique avec leurs vêtements d’occasion. Une estimation est réalisée. Le client choisit soit de partir avec cette somme d’argent soit d’opter pour un bon d’achat utilisable à la boutique le Chantier, majoré de 30 %. On en est à notre quatrième mercredi matin et les clients sont au rendez-vous ! ».
+ d’infos : pour être tenu au courant des prochaines dates, suivez les pages Facebook du Chantier et de la Parenth’aise
Stéphanie Zampin, atelier-boutique Perle de KaOlin (6 rue Georges Girerd)
« Aujourd’hui, il est possible de faire une très belle décoration intérieure avec des objets recyclés. L’art de la table n’y échappe pas. A l’atelier de peinture sur porcelaine Perle de KaOlin, Stéphanie revisite et aime apporter sa touche créative sur une assiette qui a déjà connu plusieurs utilisations. C’est la promesse de rallonger sa durée de vie en un produit usuel recolorisé pour le quotidien tout en gardant sa qualité. Au-delà de la tendance actuelle, peindre différentes illustrations et citations sur de la vaisselle ancienne déjà décorée et chinée ici et là, c’est faire acte de restauration du souvenir, et cela m’intéresse beaucoup. Cette porcelaine ancienne offre des formes moins conventionnelles que la vaisselle d’aujourd’hui. Je m’oublie et lâche prise lorsque je la revisite, j’entends les rires, j’imagine les conversations des repas d’antan en famille. Prochainement, je répondrai à une demande toute aussi pressante, celle du sur-mesure sur de la porcelaine vintage : “déjà on m’amène de temps à autre, le service reçu de la grand-mère pour lui donner une seconde jeunesse à l’occasion d’un mariage ou pour tous les jours. Ce que je fais avec la vaisselle, c’est une transmission d’histoire, en somme. »
+ d’infos : www.perledekaolin.com et sur Facebook Perle de KaOlin – atelier & boutique – peinture sur porcelaine